Le noir dehors, un joli silence tranquille,
les nuits redevenus paisibles sans les réveils d'emménagement, la maison se circule dans le noir les repères accrochés dans la petite tête, les fenêtres toutes ouvertes sur la Nature, la haie devant taillée courte, les vaches dans une autre pâture me manquent déjà, les veaux grandissent, des paquets pas ouverts il y a dix ans, se videront la semaine prochaine, la tente est bien ici,
quels bonheurs que leurs frimousses hier après midi, sa minerve enlevée, le petit canaillou Joachim, l'hypersensible Imani aux comportements déjà moins inquiétants, les efforts immenses à faire ne sont plus à faire, il faut encore en faire beaucoup mais sans en perdre le souffle...
Merci d'avoir un peu vu, d'avoir alerté le docteur qui peut agir faire réagir des parents...
Mais quel œil borgne on peut avoir en étant parent ...
Fermer les yeux et appuyée contre le mur dehors les bénir ces chants d'oiseaux le coucou les cris cris mais comme c'est délicieux mais comme cela fait du bien le petit cœur se fait une piqûre sans jamais l'overdose et se grise....
Les chênes derrière sont pleins de feuilles qui poussent de leur Printemps, et comme cerise sur le nectar ceci...
Il n'y a pas de hasard il y a les rencontres à faire...
En fin d'après midi il est 16H50 et dans l'ordre qui va à la grosse toto chargée de sacs de Nature, la déchetterie, l'ESAT une enveloppe, le Foyer une enveloppe, la nouvelle pharmacie d'ici, la poste une enveloppe, l'ancien petit lieu dans l'attente de se vendre...
Et je me laisse aller à choicir d'aller au plus loin pour revenir au plus près d'ici, comme çà, par choix,
et comme le temps de la pharmacie, ses médicaments, je fais connaissance avec la nouvelle personne, puis je sens une présence tout de plus près....ME RETOURNE dans le plein présent de réel, sans le passé...mon fils...je crois rêver...
Toi? tu es venu à pieds?
Il se fait servir du shampoing juste à côté de moi, tout est fluide, je me sens quitter le sol, si légère, 31 ans passent leurs essentiels pour en arriver là,
et je remercie le temps nos santés ses capacités trouvées...
Et comme il n'y a pas de hasard je sors et tourne à gauche, et lui vers la droite, vers la clio du Foyer, pas la mienne...
Demi tour je vais saluer le stagiaire génial...Il est en voiture car ils on ensuite d'autres courses, d'habitude il va à pieds à la pharmacie c'est sur son Plan Educatif...
Et même si tout cela, on n'ira pas aux réunions des familles les 15 et 19 Juin, en cavaliers seuls en parents isolés garants attentifs, sans les institutions à remercier,
l'Etat fait le minimum du strict minimum;
et notre lutte en parents reste de mise en ce Printemps.
Surtout pour l'Après Nous....
L'amie de mes dix huit ans...c'est si près tout de contre mon cœur...j'ai hâte de la revoir.
Pourtant je ne suis pas seule dans des quelques parts...
Alors c 'est bon la tige avec sa petite rose du jardin ses deux boutons, voilà que le jardin happe et comme cela fait du bien...
Le temps revient encore c'est grande chance....
Les cricris ce soir, ce beau jardin qui m'aime déjà cela panse...
Un déménagement pas spécialement souhaité plutôt provoqué par la nécessité d'offrir plus d'espaces aux petits enfants....deux mois douloureux depuis le 13 Mars à la remise des clés...la maison est jolie le cadre de Nature...mais mon cerveau bête a perdu ses repères les visages connus de l'autre bourg et s'est retrouvé bien trop seul...après cette année frileuse de solitudes fortes qui suivirent le décès...
Néanmoins le petit cœur reprend des forces...
Le petit lieu si vide, pas d'éloiles leurs scintilles, plus de plantes, juste trois chaises, sa chambre à peu près en place pour le jeune homme autiste demain, il portera ses cartions dimanche matin,
le petit lieu se quitte dans quatre jours, le dos endolori par tout cela, mais cela va,
le camion a bien bossé ses dix heures, une pause sandwich, l'estomac n'aime pas le fuel,
la hâte de la tranquillité à retrouver, neuf mois pour levivre ce projet de bighome.
Cher vous,
les petites étoiles clignotent, les lampes sont en cartons dans la toto, la chaudière ronronne son hiver incroyable de forces de vie à vivre, à en être épuisée fort souvent,
les temps deviennent plus calmes, pourtant si les cartons déjà bien amenés plus loin, le petit camion loué c'est pour après demain, le gros camion et ses 8 mains costaudes pour dans six jours...
sans trop réagir, l'impression de survoler la situation...
Une interruption d'écritures, tant de déluges de tête que le déménagement dans six jours,
une nouvelle tranche de vie,
j'aimais fort Little Home,
mais comme j'aime tant mes petits enfants, et que cela est possible,
Big Home est à l'ordre du jour pour accueillir....
C'est triste d'être bien trop seul...
Quelles joies que ces deux petits enfants qui sourient, rient, vivent, découvrent,
mais comme c'est beau de vie à ,e pas se lasser, juste parfois à être fort fatiguée.
Mes écrits, mes pulsations mon âme, mes images, merci de les laisser, ici, dans mon nid d'être.
