Il y a ces moments parfois de pure folie, comme l'après midi d'hier,
quand une nouvelle tablette, avec carte sim, quand cela ne marche pas, après deux fois une heure à PC44, le monsieur gentil, mais,
quand Orange, avec des robots en voix, des coupures, juste un monsieur pour les pros qui ne peut rien faire,
la Toto en stress de folie de cette vie de SAV nulle, part vers une boutique Orange à côté, qui refuse d'agir, le forfait acheté sur St Nazaire, je reste au comptoir, argumente, elle doit me voir à bout, puisqu'elle accepte d'agir, et je repars dix euros de moins, mais la tablette ne marche pas,
une nouvelle carte sim cet après midi, garde muette la tablette, direction PC44,
50 mn avec un pro d'Orange, décontenancé, y a t il un code, est ce dans vingt quatre heures?...
et pourtant...
et alors...
c'est qu'une story de tablette pour que le jeune homme autiste, envoie des images de ses lieux de sorties de week, à ses soeurs, histoire de partages, de vies à tenter serrer un peu plus, ensemble, avec la distance...
question de temps, de patience, il y aura la solution...
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alors quand 16H10, je m'enfuis de PC44, pour rejoindre le jeune homme revenu à pieds, la dame s'inquiète du retard, et on se part vers St Nazaire, j'ai son goûter dans un joli croquant papier de Thaer le gentil épicier d'ici, ses légumes, ses fruits,
et on se prend un café, plutôt, il va seul commander, attend, paie, revient avec le plateau, nos cafés, et comme j'aime ce moment superbe de vie dedans,
puis je les dépose aux oies avant l'aquagym, il a envie de marcher, de voir le parc, les volatiles, *et je me break un de ces moments qui glougloute si bon le tout dedans,
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la Toto se pose, calme, la portière s'ouvre, il fait encore onze degrés, dix sept à 15 H ce jour, la folie des températures, la tête encore encombrée n'entend rien, la mer est devant, les pas, on se dit bonjour, cela fait si longtemps que je viens ici, devant la digue, une infusion de verveine, le foie se purifie encore des semaines, son mal en dedans, une porte fermée aux excès, droit devant avec une ombrelle, un nuage léger, évacuer les mauvais accumulés les huit années de ce changement de région, de centre, le tout quitter, pour...
son bien être tel ce soir encore, cette salle douce, des petites lampes oranges sur les tables, l'équipe mange juste à côté, personne, que moi, alors je savoure, tellement, ce temps à moi si goûteux d'être arrivée à moi en zénitude ce soir de dix huit heures,
un appel d'une amie chère du Nord, mais je roulais, et voilà que sa messagerie, on s'entendra la semaine prochaine, pour se revoir en fin d'année, dans le Nord, il y a six ans son cancer qui m'avait cisaillée à une descente de train, nos thés, on était en CP, ensemble, son fils part avec Médecins sans frontières, début Février, la vie pour nous, en mères,
je sens que mon corps se ressource, que la pensée s'envole, je m'évapore sur ce bout de spéculoos, une gorgée, comme c'est bon, et je reste longtemps, mon heure et demi, sans lire, j'ai oublié le livre, l'appareil photos dans la Toto, c'est ainsi, j'en profite tellement, égoïstement, j'en ai besoin, très fort, alors je croque, je saisis, je cueille, tout, tout, tout, chaque onde, des gens arrivent peu à peu pour manger, mais je suis seule, encore, sur mon île, en moi, dans ma coquille, pourtant des mots échangés, avec la serveuse si gentille avec mon fils,
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et le temps de repartir, il fait plus frais, le pied sort, apprécie son poids qui se dégouline en soleils de santé, et,
brusquement, la mer, elle, yaouh, c'est incroyable, comme c'est beau, ses sons, cette vague qui m'a remuée, merci, je me souviens, les lèvres expirent un ah de soulagement de recevoir autant, et les poumons respirent, et le souffle si tendre, le volant se retrouve et passe encore quelques minutes assis en boucle si belle à rubaner la tête encore et encore, comme c'est bon d'aimer, de prendre soin de l'amour, il nous le rend aux centuple, allez pas toujours...