Ce goût de Printemps
En cette fin d'Automne
C'est
Et plus encore
Je rentre dans la cuisine si chaude,
le bloc évier *Terroir, me parle,
je m'éclate de rires,
cela me fait du bien ma folie douce!
Comme c'est bon de *levivre mon temps, à moi,
tout m'arrive en même temps,
une telle envie de chanter de danser
de courir de m'envoler de faire le tour du monde,
l'énergie est revenue belle si belle,
alors pas tous à la fois,
on se donne la main
une peu de mélodie, un pas de danse, un envol tendre,
et je me danse,
je me tournis
cela fait du bien
cette joie de vivre
qui me revient
car j'aime la vie
par dessus tout
à travers tout
c'est cela vraiment
que je veux offrir
dans mon
*levivre
mon instant moi
ma perle douce
ma soif d'aimer
comme je suis bien
mes yeux se ferment
et remercient!
Aujourd'hui
Est Grand
*Levivre
Se remplit
De bon temps
Si bel sens
Sa pétillance
Souffle doux
Le sourire
Bonheurs
Renaissance
Juste
*levivre
son simple
de toute son âme
qui se chuchote
s'envole câline
tendres duvets.
Il fait soleil, le ciel bleu, la chaussée sèche. C'est bon de se roucouler sa petite tête à la remplir de délicieux instants, un petit écrin de soie délicate, cela aide, en cas de coup dur, cela permet tra de garder son calme le plus possible, cela permet de se relever bien plus vite, après des traversées terribles,
et comme c'est bon de se laisser aller dans cette semaine qui s'offre jolie, de son poids de vie douce,
et comme c'est bon d'accepter si modestement son humble de vivant ses rappels à l'ordre, à la vie, car à force de vivre en vécu d'autisme, avec ce jeune homme qui a tant progressé, qui revient de si loin dans ses difficultés en jeune âge, et bien, il est surprenant de constater comme je peux oublier qu'il est autiste!
et que oui, il est autiste à ne jamais l'oublier, même quand il va son bien, même quand il m'épate, il est autiste, et mon amour de fils, comme je t'admire de naviguer dans ce monde avec tes vues de tête, tes ressentis, avec tes franches rigolades, tes grosses douleurs aussi,
c'est qu'on s'est pris un sacré coup de rires fous, hier après midi, quand en montant tu me disais * mais il s'est moqué tde toi, le monsieur, il a mis un meuble évier avec des coins tordus...
je me suis éclatée de rires, à l'entraîner avec moi,
* oui, il a des coins cassés
* non, des coins tordus
ce meuble du terroir me plaît, et je comprends qu'il laisse perplexe mon fils, sur mon choix, d'acheter un nouveau meuble *terroir aux coins bombés, pour remplacer celui de son vécu de vingt ans aux coins cassés, rafistolés....
il est étrange ce monde, je veux bien l'admettre, mon coeur de fils,
et, ton oeil qui me fait tant rire, parfois, me fait du bien!
Bien moins quand hier après midi, je te laisse au rayon dvd, demande que tu me suives pour deux courses rapides, et qu'ensuite, je ne te trouve plus, ni au rayon dvd, ni au rayon jouet! ni sur le parking! vite, l'aide du vigile, vite l'aide d'une dame qui nous connaît bien à la cafétaria...et tu étais parti à ma recherche, il te trouve à l'extrémité du magasin...
encore une leçon de vie, des trucs à discuter ensuite, sur la bonne marche à suivre! mes mains elles tremblent!
Bien moins quand pour te raser hier après midi, allergique en ce moment au rasoir électrique,
tu passes et repasses, avec la lame, tenace de ne pas laisser un poil, le sang coule, tu continues, dans ton geste de ne pas pouvoir t'arrêter, refuses mon aide de prendre le rasoir,
on discute encore ensuite sur la bonne marche à suivre! mon coeur il souffre!
Mais ces bonnes marches à suivre pour grandir encore, il me semble bien avoir compris que l'aide du parent, t'en as raz le bol de ces vingt quatre ans derrière ton dos,
l'aide d'une cadrante psychologue, tiers personne, hors affectif, va t'aider à accepter les cadres!
C'est pour t'aider, jeune homme qui me fait rire,
et *c'est pas pour m'embêter...?! ( comme tu la poses et reposes cette question! )
Suite à son débordé
Le cours se niche son nid
Dans ses pas leur paisible
En confiance à la vie
Quand le cristal de vie
Jaillit de ses ténèbres
Plus épuré encore
Il faut parfois de grosse bourrasques qui poussent dans l'abîme, pour y voir plus clair ensuite, quand des belles décisions prises, vitales, essentielles.
Le parcours se poursuit pour cette place à obtenir en Foyer d'Hébergement de semaine, le chef de service a obtenu une aide autour de lui, au départ du matin.
Comme la douleur est *un truc qu'il ne peut exprimer, et que ces dernières semaines, les soubresauts d'agressivité in home, et dehors, cela voulait dire quelquechose, du genre * je ne me sens pas bien, ( sous entendu: * j'ai mal, quelquepart! ).
La présidente d'Autisme 44 a relancé la personne qui ne souhaitait pas se déplacer début Septembre, car trop éloignée. A son non par mail, je n'avais pas relancé, dépitée, nous sentant abandonnés, sans aide pour mettre sur fiches visuelles les cadres à poser pour qu'il les consulte quand il est moins bien. Elle a beaucoup d'expériences avec les adultes autistes, dans la mise en place des habilités sociales, elle a aussi permis à un autiste d'exprimer sa douleur avec un support papier....
la présidente me dit, qu'elle a vu et entendu alentour, des autistes s'exprimant en langage parlé, et incapables d'exprimer une quelconque douleur.
Un autiste ne perçoit pas la douleur comme nous, et d'ailleurs, chacun, déjà, ressent la douleur de façon singulière.
Alors que oui, ceci est à clamer, à témoigner...pour que cela épargne d'autres familles.
Et cela donne, une fois encore, la juste mesure, comme il faut voir l'autiste grandement démuni, même si il donne l'impression d'accéder à des possibilités sociales, comme aller en ESAT SACAT ( 4/10 travail, 4/10 loisirs éducatifs ), comme se comporter génial en cafétaria, en prises de bonnes initiatives quand il est au top, comme passer inaperçu parfois tant son comportement est superbe à l'extérieur.
Confiante vers devant! et puis la fatigue se repose! à cette heure il est calme et paisible, tranquille, redevenu dans le meilleur de lui! C'est incroyable de vrai vécu, celui qu'il fut ces dernières semaines avec le zona, et celui de ce jour!
Et c'est pourtant que vrai!
Quand on l'a vue la vie
Quand elle nous tient *son Là
Bien plus qu'on tient dedans
On ne se quitte plus
On se vit son destin
Attraits des minuscules
Saveurs des ombres belles
Qui donnent de la lumière
Quelle délicieuse journée, à se doucher en fin d'après midi, pour envisager se sautiller son petit panier d'osier, fidèle sa foi profonde tout dedans ses rafias.
Cela reste un délice d'aimer,
il suffit d'accepter sa limite de ne pas pouvoir faire plus,
car cette fois vraiment, la cuve était trop pleine, des semaines passées, si rudes si dures d'elles,
quand un virus s'accroche, malmène, dans son secret, avant de se laisser voir sur un dos sa morsure.
Le passé est derrière,
c'est encore du passé,
à se vibrer de son Aujourd'hui, vivante,
à retenir la leçon, quand la vie est si forte,
et que sa petite force vive, cela permet de survivre,
quand des temps difficiles, voir invivables leurs justes,
en se ressourçant, de vie,
dès qu'elle abreuve de ses alambics,
riches, puissants, profonds, *
dedans
en tout dedans,
Là,
où est le passage sous terrain,
dans le creux des matières,
un puits, un petit seau,
sa lanterne, son suc,
pour se réanimer,
c'est fort, c'est grand, c'est essentiel de vital,
de se garder en vie,
pour ses beautés se vivre,
d'un amour tout dedans.
Mes écrits, mes pulsations mon âme, mes images, merci de les laisser, ici, dans mon nid d'être.
